Après un jeudi très animé sur les marchés, la session boursière du jour promet d’être tout autant passionnante. Et pour cause, outre les inquiétudes associées au ralentissement de la croissance mondiale, les investisseurs sont préoccupés par le déroulement des négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis. Par ailleurs, ce vendredi sera relativement peu fourni en matière de statistiques macroéconomiques. Nous nous intéresserons aux chiffres du chômage du mois de janvier au Canada et à l’indice Baker Hughes d’activité pétrolière aux Etats-Unis. Par ailleurs, le marché des actions sera rythmé par les résultats de Philips 66, Hasbro et d’Umicore (BR:UMI). Du côté du Japon, le NIKKEI 225 a terminé en baisse de 2,01 % à 20 333,17 points dans le sillage de Wall Street.
Retour de la pression baissière sur les indices
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé de 19 000 à 234 000 inscriptions pour la semaine terminée au 2 février, alors que le consensus anticipait un repli un peu plus important à 221 000. Par ailleurs, les marchés sont pénalisés ce matin par les récents propos de Donald Trump sur la « faible probabilité d’une rencontre » avec Xi Jinping, président chinois, avant la date butoir du 1er mars. Evidemment, les déclarations du président des Etats-Unis renforcent l’hypothèse d’une augmentation des taxes douanières à 25 % sur 250 milliards de dollars de produits d’importations chinois. Au moment où nous écrivons ces lignes, nous faisons état d’une forte pression baissière sur les indices européens, d’autant que la monnaie unique continue de perdre du terrain face au dollar US.
Sans grande surprise, la Banque d’Angleterre (BoE) a laissé sa politique monétaire inchangée. Le comité de politique monétaire a maintenu (à l’unanimité des neuf membres) le taux directeur à 0,75 %. Toutefois, la BoE a abaissé ses prévisions de croissance pour cette année en raison du ralentissement de l’économie mondiale et des effets négatifs du Brexit sur le Royaume-Uni. La banque centrale estime que le produit intérieur brut (PIB) devrait évoluer autour de 1,2 % en 2019, soit son niveau le plus faible depuis 10 ans. Pour Mark Carney, gouverneur de la BoE « Le brouillard entourant le Brexit entraîne de la volatilité à court terme dans les indicateurs économiques et, plus fondamentalement, crée une série de tensions dans l'économie et pour les entreprises ».