La Bundesbank voit fondre ses bénéfices : en 2016, elle n’a dégagé que 400 M€ de profits contre 3,2 Mds€ en 2015. Il s’agit de sa plus piètre performance en 12 ans : les achats de dette allemande ne lui rapportent rien (les Bunds de maturité Allemagne 4 ans et plus affichent des taux négatifs) et la Buba doit passer des provisions sur les obligations high yield qu’elle achète contrainte et forcée depuis 2 ans (dans le cadre du QE de la BCE qui inclut désormais des dettes d’entreprises depuis juin 2016).
La Buba entend se préparer à « une augmentation du risque de taux d’intérêt » et a augmenté ses provisions de 19,6 à 21,9 Mds€. Mais puisqu’on vous dit qu’il n’y pas de risque sur les dettes souveraines ! Ah, au fait… Devinez d’où provient l’essentiel des 400 M€ de gains dégagées ? Des plus-values latentes (fictives serait plus réaliste) sur les emprunts grecs… qui ne seront jamais remboursés, tout le monde le sait. Non, vraiment, tout va pour le mieux.